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Quelle allocation d’actifs dans un contexte de baisse des taux des banques centrales ?

 

Le mouvement d’assouplissement monétaire des banques centrales a été confirmé au mois de septembre. La Banque centrale américaine (Fed) a ainsi débuté son cycle de baisse de taux directeur par une réduction de 50 points de base, à 4.75%. La Banque centrale européenne (BCE) a, quant à elle, baissé pour la deuxième fois son taux de dépôt de 25 points de base, à 3.50%. Désormais, la question est de déterminer l’ampleur de ces baisses de taux.  Depuis plusieurs mois, nous considérons que ce mouvement sera significatif en raison du ralentissement de la croissance économique et de la perspective d’un retour de l’inflation vers 2%. En conséquence, nous anticipons d’ici à la fin de l’année 2025, un taux de dépôt de 1.5% pour la BCE et un taux directeur de 3% pour la Fed. Quoique puissant, nous ne tablons pas sur un retour à la période pré-covid, caractérisée par un taux de dépôt européen négatif et un taux directeur américain proche de 0%.

Cette perspective de baisse de taux soulève la problématique des répercussions sur l’allocation d’actifs, puisque la classe d’actifs monétaire va de nouveau offrir une rémunération relativement faible, de l’ordre de 1.5% en € et 3% en $.  Pour y répondre, l’histoire financière nous apporte deux enseignements.

A moyen terme, à savoir un horizon supérieur à 2 ans, la baisse des taux d’intérêt est positive pour la grande majorité des classes d’actifs, via trois canaux. Premièrement, elle permet de soutenir la croissance économique et les bénéfices des entreprises, et par conséquent les actions, cotées ou non. Deuxièmement, elle améliore les conditions de financement des agents économiques, ce qui bénéficie aux classes d’actifs telles que l’immobilier. Troisièmement, la baisse du taux sans risque améliore les primes de risque des autres classes d’actifs et les rend relativement plus attractives. Ainsi, toutes choses égales par ailleurs, la baisse des taux d’intérêt justifie de réduire son allocation sur les actifs monétaires et assimilés, au profit d’autres classes d’actifs, liquides et illiquides.

A court terme, à savoir un horizon inférieur à 2 ans, le rôle du cycle économique est clé pour déterminer le comportement des classes d’actifs dans un contexte de baisse de taux. Prenons l’exemple de la classe d’actifs actions. En 1995, douze mois après la première baisse de taux de la Réserve fédérale, les actions américaines progressaient de 19%. A l’inverse, en 2001, le marché américain reculait de 14%, douze mois après la première baisse de taux de la Fed. La différence de performance s’explique par un facteur : le cycle économique. En 1995, l’économie américaine connaissait un simple ralentissement de la croissance. En 2001, l’économie américaine était en récession.

Notre scénario économique prévoit aujourd’hui un ralentissement de l’économie mondiale, sans récession. Pour autant, force est de reconnaître que les facteurs d’incertitudes sont nombreux, entre les difficultés à lire le cycle économique, les incertitudes politiques aux Etats-Unis et en France et les tensions géopolitiques. C’est pourquoi, le principe de diversification reste essentiel pour construire son allocation d’actifs. Cette diversification doit d’abord s’opérer entre classes d’actifs, en considérant les actifs liquides, tels que les obligations et les actions, et les actifs illiquides à l’instar du Private Equity. Elle doit ensuite se matérialiser au niveau régional et sectoriel, pour bénéficier des opportunités qu’offrent, par exemple, le marché américain ou encore les secteurs de la technologie et de la santé. Enfin, elle doit être complétée par une sélection de supports d’investissement suffisamment importante. In fine, le respect du principe de diversification doit permettre la constitution d’une allocation d’actifs robuste, capable de surmonter les incertitudes de court terme et de bénéficier des tendances de moyen terme qu’offre le cycle actuel de baisse des taux.

 

Olivier Raingeard, Directeur des investissements

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