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Trois transformations aux trois conséquences pour l’investisseur en 2024 (et bien au-delà).

 

3 transformations aux 3 conséquences pour l’investisseur en 2024 (et bien au-delà).


2023 a été marqué par des manifestations de grandes transformations, aux conséquences multiples pour les investisseurs.

D’abord, l’irruption de l’Intelligence Artificielle (IA) avec le lancement public de ChatGPT, Bard ou encore Llama, fait l’objet de multiples débats. Pour notre part, nous retenons deux éléments. D’une part, la vitesse de diffusion des modèles de langage prédictif est spectaculaire : Facebook a atteint le million d’utilisateurs en 10 mois, Instagram en 2,5 mois, ChatGpt en 5 jours ! D’autre part, un consensus large considère que l’IA génèrera un choc de productivité, et donc de croissance, positif pour les pays capables de se l’approprier.

Ensuite, le conflit au Proche-Orient est une nouvelle illustration d’un monde toujours plus fragmenté. La fréquence des chocs politique et géopolitique (Brexit en 2016, guerre commerciale en 2018, conflits entre la Russie et l’Ukraine en 2022…) semble plus élevée. La conséquence économique première tient dans la redistribution apparente des cartes du commerce internationale, à l’image du Mexique qui exporte désormais davantage que la Chine vers les Etats-Unis.

Enfin, la COP28 a suscité de très nombreuses réactions. « Trop peu » disent ceux préoccupés par le retard déjà accumulé depuis la COP21 de Paris, qui nous positionne aujourd’hui sur une trajectoire plus proche de 3°C[1]. « Un grand pas pour le climat » arguent ceux qui retiennent que, pour la première fois, les Etats s’engagent sur une « trajectoire hors énergies fossiles ».

Ces 3 transformations ont de multiples conséquences pour les investisseurs, en 2024 et au-delà. Nous en retenons 3.

Premièrement, l’IA restera une thématique de marché. Malgré des valorisations de nouveau tendues à court terme, le "super cycle" de surperformance du secteur technologique devrait perdurer à moyen terme, ce qui justifie de conserver une exposition à ce secteur, internationale en raison de sa sous-représentation en Europe.

Deuxièmement, les investisseurs ne doivent pas surestimer les conséquences financières de l’incertitude politique. Depuis 2016, les marchés d’actions américain, européen et émergent ont progressé (en euro) respectivement de 187%, 74% et 61% malgré de multiples chocs (cf. graphique). Ce qui est quelque peu rassurant dans la perspective d’une année 2024 riche en élections !

Troisièmement, le retard accumulé dans la lutte contre les bouleversements climatiques signifie que les impacts économiques et financiers seront plus importants qu’escompté. Les investisseurs doivent donc rapidement intégrer les deux dimensions de ce risque, physique et de transition, sous peine de subir une volatilité nettement plus élevée de la valorisation de leurs actifs financiers au cours des prochaines années.

[1] ONU, 2023, « Record Battu, Les températures atteignent de nouveau sommet mais le monde ne réduit ‘toujours) pas ses émissions ».