Mars 2022
Ce début d’année n’est, une nouvelle fois, pas sans surprises. Aux problématiques d’inflation persistantes et de durcissement de la politique monétaire s’est ajoutée, soudainement et brutalement dans la nuit du 23 au 24 février, la guerre. La décision de la Russie d’attaquer l’Ukraine a surpris, peu d’observateurs anticipant une telle escalade, considérant que la diplomatie finirait par s’imposer. Plutôt que de dresser des scenarios possibles sur l’évolution de la situation, nous préférons rappeler trois enseignements, essentiels, qui peuvent être tirés de l’histoire depuis le début de la seconde guerre mondiale. En moyenne, dans le cadre d’un évènement géopolitique, la baisse des marchés d’actions est rapide ; douze mois après sa matérialisation, les marchés d’actions affichent une performance positive dans 85% des cas ; enfin, l’impact économique est généralement temporaire, une fois le choc de défiance passé, sauf en cas d’impact prolongé sur le prix des matières premières.
Le conflit russo-ukrainien devrait suivre les enseignements de l’histoire avec, pour chaque phase, des éléments distincts compte tenu de l’importance de l’évènement : non seulement, le conflit se passe sur le continent européen, mais il concerne la Russie, puissance militaire de premier plan et producteur de matières premières de premier rang (la Russie produit notamment 12% de la production de pétrole). En conséquence, au-delà des sujets liés aux implications profondes de ce conflit pour les années à venir, sur lesquelles nous reviendrons ultérieurement, trois questions se posent : quelle va être l’ampleur du ralentissement de l’économie mondiale au cours des prochains trimestres ? Les pressions inflationnistes vont-elles demeurer fortes ? Enfin, quelle sera la réaction des Banques centrales ?
Nous tablons désormais sur un ralentissement de l’économie mondiale, plus prononcé qu’initialement anticipé. La rupture partielle d’approvisionnement en matières premières en provenance de la Russie devrait maintenir les prix au-dessus des niveaux d’avant conflit. Couplé à un choc de confiance, l’impact sur la croissance sera plus ou moins sensible selon les régions. L’Europe devrait être la plus touchée, avec une croissance de l’ordre de 2,5% (contre 3,7% attendu) tandis que les Etats-Unis progresseront de 3%. L’inflation connaîtra des niveaux inconnus depuis plusieurs décennies au cours du printemps, avant de ralentir au second semestre. Dans ce contexte, la Banques centrales durciront leur politique monétaire tout en évitant de « casser » la croissance. L’exercice sera sans doute plus périlleux pour la Banque centrale américaine, confrontée à des pressions inflationnistes persistantes, en partie liées à la vigueur de la croissance économique américaine.
Dans cet environnement où les espérances des différentes classes d’actifs – en nominal et en réel – évoluent, l’allocation d’actifs reste clé. Elle doit être construite à l’aide d’un horizon d’investissement, d’une espérance de rendement et d’un risque que l’investisseur est prêt à supporter. Le principe de diversification est toujours aussi essentiel, au travers des produits sophistiqués et des actifs illiquides tels que le Private Equity qui permettent d’améliorer le couple rendement-risque de l’allocation d’actifs. Cette première lettre d’investissement de l’année 2022 nous rappelle quelques principes de l’allocation d’actifs et l’accompagnement de la Banque Neuflize OBC pour la mettre en œuvre.
La préservation du capital naturel est une thématique que nous privilégions au sein de notre gestion, une des solutions étant l‘économie circulaire.
Chez Neuflize OBC, nous pensons que deux éléments essentiels doivent être pris en compte pour investir efficacement dans cette classe d’actifs.
L’Inflation se situe actuellement à des niveaux très élevés, tant aux Etats-Unis qu’en Europe, bien au-dessus de la cible long terme de 2% que visent les banques centrales.
La situation actuelle plaide en faveur d’une refonte de nos systèmes de santé et la technologie devrait permettre à ce secteur de relever les défis auquel il est confronté.